Parc des Princes
Bonjour à tous ! Permettez-moi, tout d’abord, de me présenter: votre serviteur avait choisi le surnom de Dagimaiden étant donné que je suis un fan de La Vierge de Fer depuis septembre 2004. Je sais, c’est relativement récent, mais vous devez savoir que mes goût ont toujours été hétéroclite.
Toute mon enfance, j’ai été bercé par la voix douce de Mylène Farmer (que je surnommais « Vilaine Fermière » à cause de ses clips qui me faisaient peur à l’époque), ou encore par Jean-Michel Jarre, Johnny Hallyday, Pink Floyd… La seule radio que je connaissais était Chérie FM [depuis, dans mon adolescence, j’ai écouté NRJ (vers 10-11 ans), Fun Radio (de 12 à 16 ans) et maintenant, la seule radio que je tolère est… RGB99.2FM ]. Bref, vous comprenez que j’étais comme Mr Tout-le-monde et j’écoutais toute les chansons commerciales que les programmateurs de radio nous fourraient dans le crâne suivant la digne méthode des propagandes (je ne compte plus les heures que j’ai pu passer devant le « Hit Machine » !). J’ai aimé de drôles de chansons… Jugez plutôt : Britney Spears, Eiffel 65, Alizée… Jusqu’à que j’en aie marre (clin d’œil à Alizée) de toutes ces débilités commerciales, et que je murisse enfin !
Ayant rejeté presque tous ce que j’ai pu écouter auparavant, je me trouvais un peu perdu, ne sachant pas quoi écouter. Après être passé par la House music (merci David Guetta !) et autre chanson techno, je me suis éssayé à la rebellion avec Linkin’ Park et leurs célèbres « Numb » et « From the Inside », premier pas vers le hard-rock et le métal…
Puis j’ai découvert que mes potes avaient des goûts musicaux étranges pour moi, et ils n’arrétaient pas de me parler de ce groupe avec un batteur, un certain Nicko, au jeu époustouflant, tout comme le bassiste et les guitaristes, et cette voix si magnifique ! Bref, vous l’aurez deviné, ils étaient en extase devant Iron Maiden. « Ecoute, Dam’s, écoute ! » me martelaient-ils. Toujours est-il que je n’avais pas l’intention de dépenser de l’argent pour acheter un CD d’un groupe que je ne connaissais pas et dont je ne savais pas s’ils allaient me plaire ou pas (depuis je m’en mords les doigts !). Mais un jour, alors que je rendais une visite à mon frangin qui habite à l’autre bout de la région parisienne, je m’apercu qu’il avait des goûts musicaux encore plus extrème que mes potes (Cradle Of Filth, Deicide…) et il m’expliqua que lui aussi avait abandonné ses anciens goûts en me montrant une étagère abandonnée. En regardant de plus près, un album me sauta aux yeux : l’album « Brave New World » d’Iron Maiden ! « Voila donc un album du groupe dont mes potes me parlent tant ! » me dis-je. Je regardais tout d’abord la pochette - « Pas mal, stylé même ! Voila une chouette pochette ! » - et derrière, je fais connaissance avec le groupe - « Ils n’ont pas l’air méchants ! Belles gueules ! ». J’emprunta le fameux CD à mon frangin pour une écoute attentive chez moi, mais après coup, je n’avais pas très envie de l’écouter, ce CD. Mais finalement, je me décida à l’écouter, « après tout, si ça me plait pas, je pourrai toujours le redonner à mon frère et dire à mes potes que j’aurai essayé ! » me dis-je.
C’est alors que je me suis pris la plus grosse claque de ma vie à l’écoute de « The Wicker Man » !!! Quelle chanson ! Quel rythme ! Quelle énergie ! Waouh ! J’en était complétement retourné ! Et à la fin de l’album, complètement vidé. C’est le seul disque qui m’a fait autant d’effet ! Logiquement, je voulais en savoir plus. Qui est ce groupe excellent ? Y-a-t-il d’autres albums ? J’ai fouillé internet, acheté tout les albums, les DVDs. Lorsque j’ai regardé l’excellentissime « Rock In Rio », ça s’est imposé à moi comme une évidence : je veux assister à un concert d’Iron Maiden !!! Je veux délirer dans cette foule ! A l’époque (fin novembre 2004), mes potes me dirent qu’une rumeur circulait à propos d’un concert au Parc des Princes. « Au Parc ? Mais ça serait énorme ! » m’écriai-je. Etant un fidèle client de la Fnac (j’ai d’ailleurs la carte adhérent !), je passait régulièrement devant la billetterie, à la recherche de quelques indices annonçant ce concert, mais rien.
Et un jour que j’étais à la Fnac pour préparer mes achats de Noël, je fit un détour par la billetterie et je la vis ! Une superbe affiche annonçant le concert exceptionnel d’Iron Maiden au Parc des Princes le 25 juin 2005 ! Sans aucune hésitation, et malgré la queue, je m’acheta ma place pour ce show. Bien évidemment, je n’ai pu m’empécher de montrer ce précieux sésame à mes potes pour leur confirmer la rumeur : ils étaient vert de rage ! Si bien que la semaine suivante, tout le monde avait sa place !
Sur mon agenda de lycéen 2004/2005 (j’étais alors en Tale E.S.), à la date du 09 décembre 2004 (soit le lendemain de l’achat de ma place !), figure un chiffre ou plutôt une expression : « J-6 mois et 16 jours ». J’avais décidé de faire un compte-à-rebours avant le concert. C’est dire si j’attendais cette date avec impatience ! Puis figure « … dans 6 mois… » le 25 décembre, « …encore 5 mois… » le 25 janvier, « …dans 4 mois… » le 25 février, « …encore 3 mois… » le 25 mars, « …dans 2 mois… » le 25 avril, « …PLUS QU’UN MOIS !!!… » le 25 mai, « …encore dix jours !… » le 15 juin alors que je passais l’épreuve d’hist-géo au bac et enfin « J-1 » en gros et en rouge le 24 juin !!! Une attente si longue que même le DVD « Rock In Rio » ne suffisait pas à combler ! Alors les épreuves du bac… Je m’en fichais un peu…(C’est peut-être pour ça que je ne l’ai pas eu… Mais, taisons-nous, car sinon ma mère serai capable de m’interdire toute sortie un soir de concert de Maiden !).
Enfin le Jour J, tant attendu comme le Messie ! A travers ce concert, mes potes et moi célébrions la fin non seulement d’une année de scolarité mais aussi la fin des épreuves du bac, la fin d’un cycle et le passage au niveau supérieur. Tandis que les uns s’orientaient vers l’université, d’autres allaient vers des études plus spécifiques (c’est ainsi que votre serviteur venait d’être accepté dans l’une des plus réputées des écoles de cinéma l’EICAR, Ecole Internationale de Création Audiovisuelle et de Réalisation !) et, immanquablement, nos chemins allaient se séparer pour un temps. On voulaient donc se retrouver pour féter l’évènement.
Parlons de la journée à proprement dite :
On arrive vers 15h au Parc, histoire d’être bien placé. On choisit d’emblée la rue Lecomte du Noüy pour entrer dans le Parc, bien que barré par des CRS. Il y règne et y régnera une joyeuse ambiance dans cette rue où se rassemblera au moins 5 000 fans (le reste entrant par l’Avenue du Gal Sarrail et rue Claude Farrère) puisque les voisins sont de bonne humeur et s’amusent avec la foule présente sous leur carreau en leur balançant de l’eau (c’est vrai qu’il fait chaud !) ainsi que des coussins (!). Avec mes potes, on observe d’un œil plutôt stupéfait (surtout moi qui n’ai pas l’habitude !) ce qui se passe et préférant jouer aux cartes (faut bien s’occuper, non ?).
17h : enfin l’ouverture des grilles ! Là où nous sommes, il nous faudra bien 1/2h pour rentrer (après toutes les fouilles et autres inspections…) mais nous y voilà ! Petit coup de gueule à cet endroit concernant le fait qu’on ne puisse pas introduire de boisson : ok, je suis d’accord qu’il faut minimiser les risques de projectiles volants mais quand bien même les boissons vendus (!) à l’intérieur sont chèrement payées ! En gros, si tu as acheté tes boissons avant le concert, t’as plus qu’à les jeter en entrant et en racheter à l’intérieur ! Si c’est pas du gâchis ça ! Heureusement que ceux qui meurent de faim ne voient pas ça ! On devrait en avoir honte !
Tout de suite, on peut remarquer que le merchandising fonctionne à plein régime, si bien que votre serviteur n’aura pas le loisir de s’offrir un tee-shirt souvenir ! Mais, bon, ce qui compte pour moi, c’est le scène et elle me fait forte impression ! Un peu petite tout de même (j’ai été habitué à celles de Johnny au même endroit !) mais elle est joliment décorée avec ses 2 colonnes et ses anges… Plus tard, j’apprendrai que c’est uniquement le décor qui servira à Within Temptation.
L’attente nous parait longue mais on est vite récompensé. En effet, on a affaire à une équipe organisatrice de pros et qui est à l’heure.
18h30 pétante : Within Temptation déboule sur scène. Il me semblait évident de connaître les groupes qui allaient assurer la 1ère partie afin d’apprécier ou non leur style. C’est ainsi que j’ai découvert Within Temptation quelques mois avant le concert et le moins que je puisse dire, c’est que leur musique m’a tout de suite plu. Aussi suis-je aux anges (raccord avec le décor !) de les découvrir pour le 1ère fois sur scène. Sharon Den Adel est de toute beauté avec sa mini-jupe. Le groupe se donne à fond sur des chansons que certains dans le public connaissent bien. D’ailleurs, celui-ci n’est pas vraiment déchainé, à l’exception de la fosse Or, mais réserve un accueil poli aux hollandais.
40 min. plus tard, c’est déjà fini pour Within qui doit sortir de scène. Perso, j’ai adoré.
19h30 : c’est au tour de Dream Theater de monter sur scène. Là, le public commence vraiment à se réveiller et bouge bien. Un très bon accueil, même si votre serviteur n’aime pas trop. Les chansons s’enchainent malgré tout bien et les solos sont quand même assez bluffant, Dream Theater étant un groupe qui pratique à fond la technique dans ses chansons. Ce que je retiendrai, c’est le solo du clavieriste qui y inclut quelques notes enfantines, ce qui a pour effet de bien amuser le public. 1h plus tard : Dream Theater sort de scène sous des applaudissement nourris. Nulle doute qu’une partie du public de ce soir ira les voir lors de leur prochain concert au Zénith en octobre (2005).
21h15 : Après une attente qui se fait de plus en plus sentir, l’excitation est à son paroxysme lorsque résonne l’intro, « The Ides Of March ». Puis commence « Murder In The Rue Morgue » et son intr dantesque à la batterie qui annonce l’arrivée imminente du groupe. Et quelle entrée ! Les musiciens jaillissent et bondissent litérallement sur scène. Le public est déchainé ! Surtout que, lorqu’on comprend les paroles de « Murder In The Rue Morgue », une chanson dont l’action se déroule à Paris ! Est aussitôt enchainé derrière « Another Life », « Prowler » et « The Trooper » avec un Bruce dans sa tunique de soldat et son drapeau. Jamais l’Union Jack n’avait été si bien accueilli ! Le public hurle des paroles qu’il connaît par cœur !
Après cette mise en bouche, Bruce prend le temps d’un speech, tout en français d’ailleurs (Merci ! C’est rare !) pour nous saluer et nous dire en quoi cette nuit est spéciale. En effet, sur cette tournée, Iron Maiden a décidé de ne jouer que des titres issues de leur 4 premiers albums, « Iron Maiden » / « Killers » / « The Number Of The Beast » / « Piece Of Mind », ou quand les anciens retrouve leur jeunesse… Tout un programme…si alléchant !
Il introduit ensuite la chanson suivante comme étant le 1ère chansons qu’il a chanté avec Maiden. Il s’agit de « Remember Tomorrow », une magnifique ballade heavy à souhait (un sacré paradoxe maidenien !) qui permet d’apprécier une mélodie de toute beauté, le son Maiden. Puis vient une chanson que beaucoup voulaient réentendre, »Where Eagle Dare » et son riff à la batterie imparable. Si Nicko McBrain est d’ailleurs très en forme ce soir, il en va de même pour Janick Gers, le guitariste aux mille chorégraphies entrainantes ! Et ce n’est pas fini puisque suit ensuite « Run To The Hills », avec un public qui hurle littérallement le refrain et « Revelations », une fausse ballade qui fait beaucoup participer le public.
« Wratchild » est un bon morceau mais sans plus et c’est avec plus de plaisir qu’on retrouve que Bruce introduit de la manière suivante : « If you gonna die ?
- Die with your boots on ! répond le public ;
If you gonna die ?
- Die with your boots on ! insiste le public ;
If you gonna die, you die with your boooooooots oooon ! »
Les pogos se muliplient alors et le public jump et jump encore ! Il en redemande et Maiden de s’éxécuter avec « Phantom Of The Opera » (où Bruce fait une très belle chute à cause d'un retour, sur le côté gauche de la scène)/ « The Number Of The Beast » et sa pyrotechnie incroyable / l’excellentissime « Hallowed Be Thy Name » qui voit le public accompagner de son chant les solos de Dave Murray, d’Adrian Smith ou encore de Janick Gers / « Iron Maiden » et son déchainement final, si jouissif ! Sur cette dernière, Eddie fait son apparaition, tout du moins son buste qui descend du plafond.
Puis c’est l’heure des rappels. Pour l’occasion, Bruce s’assoit sur ces retours et écoute un public qui scande à pleins poumons Maiden ! Maiden ! Bruce nous demande alors ce qu'on veut et là, comme il fallait s'y attendre, le public crie pleins de titres de chansons...ce qui fait désemparer ce sacré showman ! Il nous annonce alors la préparation d'un nouvel album et en profite pour demander au public s'il est d'accord pour qu'ils reviennent à Bercy... Le public exulte évidemment ! Mais Bruce nous confie qu'il ne peut caser tout le Parc dans un Bercy et nous dit que peut-être un deuxième serait tout aussi bien...et le public d'hurler encore plus fort !
Le groupe enchaine alors avec un "Running Free" pour ceux qui ont hurler de la voix. Ce morceau est l'occasion pour Bruce de présenter l'ensemble des membres du groupe, aidé dans sa tâche par le public lorsqu'il omet volontairement Nicko McBrain, le batteur ! Puis suit "Drifter" qui voit Eddie déambuler enfin ! sur scène et un "Sanctuary" qui clôt majestueusement le concert avec un public déchainé jusqu'au bout !
Après le concert, je retrouve Fred, Romain et tous les autres pour continuer la nuit dans le train qui nous ramène chez nous, au dodo, pour de magnifiques rêves...
